« J’ai arrêté de suivre les rumeurs sur la santé sexuelle et reproductive, je m’informe sur les plateformes sûres de santé. »
Je suis jeune, étudiante dans une université à Kinshasa.
Je vais vous raconter mon expérience, comment j’ai été victime des rumeurs sur la SSR et comment j’ai pu en sortir.
Lorsque j’étais adolescente, j’ai eu mes premières règles et je n’avais personne chez qui je pouvais avoir des informations ; sous le toit familial, tout ce qui a trait à la sexualité était considérée comme sujet tabou.
C’est ainsi que je me suis tournée vers une grande sœur de notre avenue, à mes yeux, elle était un modèle. Et je venais d’ouvrir la porte au diable, mon cauchemar a commencé là.
Elle dit clairement ce qui suit : « les règles est une plaie, c’est pourquoi tu vois du sang ; il faut avoir des rapports sexuel avec les hommes au moins 3 fois par semaine et dans quelques mois, tu ne les verras plus, fais-moi confiance ».
Aveuglée et sans information, j’ai demandé qu’elle me passe des contacts des « hommes » qui vont accepter d’avoir des rapports sexuels avec moi. C’est ainsi à l’espace d’un moi, j’ai couché avec plus de 20 hommes dont la plus part je ne les connaissais pas.
Après 2 mois, les règles se sont arrêtées définitivement, j’étais satisfaite, mais je me sentais faible et différente. Mes parents m’ont forcé à aller me faire examiner, les résultats ont anéanti ma famille, brisé ma vie et occasionné le divorce de mes parents.
J’avais donc une grossesse, contracté des infections et étais atteinte du VIH. C’était difficile pour moi de me relever, après quelques années, lorsque les jumelles ont commencé les études ; j’ai commencé une activité commerciale et j’ai repris mes études.
Aujourd’hui grâce aux numériques, j’ai des informations sûres et disponible à temps réel.
Au vu de ces faits, l’information sur la santé doit être disponible pour toutes personnes ; et IYAFP RDC entant qu’une organisation non gouvernementale des jeunes et des femmes qui œuvre pour la promotion et la défense des droits des jeunes et des femmes en RDC ; elle a pour mission notamment de faciliter l’accès des adolescents et femmes en âge de procréer à la bonne information et aux services de Santé Sexuelle et Reproductive/planification familiale de qualité, y compris aux soins complets d’avortement.
Elle contribue donc à rendre disponible la vraie information sur la SSR ainsi que les services adaptés aux besoins à travers le numérique.